mardi, juillet 2, 2024

PHOTO. Une guêpe coucou de Montpellier en lice pour lerche oscars de la photographie animalière

Montpellier

Hérault

Occitanie

Vingt-cinq photographes du monde accompli participent cette année au estimable concours Wildlife Photographer of the Year, organisé par le Muséum d’histoire naturelle de Londres. Un seul français parmi eux : Frank Deschandol qui trouve ses sujets préférés, les insectes, dans l’Hérault. Sa guêpe coucou surprise en plein vol a été sélectionnée aux oscars de la photographie animalière.

Frank Deschandol vit au Havre, mais tous les ans, il descend dans la région de Montpellier, pour voir des amis, mais aussi pour s’adonner à sa passion : photographier en macro de petits animaux sauvages, comme les reptiles, les grenouilles et les insectes.

« Ce secteur du sud de la France est plus intéressant, plus riche que le nord pour les insectes et pas mal d’autres animaux », explique ce photographe professionnel qui vit de sa passion depuis 20 ans.

Focalisé sur les animaux spectaculaires, il traite dans le monde accompli, Amérique, Afrique, Asie, pour les immortaliser sur le papier. Certains de ses sujets, comme la guêpe coucou, lui ont donné du ficelle à retordre.

La grosse guêpe que l’on voit en vol sur la photo retenue pour le concours Wildlife Photographer of the Year, avec une goutte d’eau sur la bouche, est une Stilbum : 

Cette espèce de guêpe coucou, de plus en plus rare, n’existe que dans certaines parties de France. J’ai mis trois ans à trouver un site où elle est présente dans l’Hérault.

Frank Deschandol, photographe animalier

Une visibilité internationale

Frank Deschandol s’est installé près du terrier d’une abeille maçonne pour capturer l’image de sa proie et il a eu la chance d’en avoir deux pour le prix d’une, car deux guêpes coucou, de différentes espèces sont apparues devant son objectif.

« La Stilbum, qui semble grosse comme ça, ne mesure en fait d’un centimètre, explique-t-il. Elle parasite les nids des abeilles maçonnes. Elle utilise de l’eau et de la salive pour ramollir l’argile du terrier et pouvoir entrer dedans. Une fois à l’intérieur, elle va pondre son propre œuf sur les larves ou sur les réserves de nourriture qui s’y trouvent, puis referme le terrier et s’en va. Sa progéniture se débrouillera seule, avec de quoi manger à portée de bouche. L’autre guêpe coucou présente sur la photo n’était pas en concurrence avec la Stilbum, elle pond dans des nids plus petits ».

C’est la quatrième année que Frank Deschandol participe au concours Wildlife Photographer of the Year, il a déjà remporté le prix du public en 2020. « Ce concours, c’est l’équivalent des oscars du cinéma pour les photographes du monde accompli. Y être sélectionné et, mieux, le remporter, cela nous donne une visibilité internationale ! », explique le seul français en lice cette année.

Les clichés retenus cette année, sont accessibles en ligne jusqu’au 31 janvier 2024. Ils ont été sélectionnés parmi plus de 50 000 images, soumises tous les ans au concours Photographe animalier de l’année. Ces vingt-cinq images font partie du prix du public, et tout le monde peut voter pour la photo qu’il préfère depuis son téléphone ou son ordinateur.

Néanmoins, si prestigieuse que soit cette distinction, le métier photographe auteur « est de plus en plus difficile surtout avec l’intelligence artificielle », regrette Frank Deschandol  qui songe maintenant à se reconvertir dans la formation professionnelle.

 

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