dimanche, novembre 17, 2024

un que l’on sait de un projet de mosquée à Cugnaux qui provoque la polémique

Toulouse

Haute-Garonne

Occitanie

L’association musulmane Ajyal a acheté une maison et un terrain à Cugnaux (Haute-Garonne) pour y installer son futur lieu de culte. Les riverains ont créé un collectif et lancé une pétition pour s’opposer à ce projet. parfaitement de choses ont été dites ou écrites. Voilà ce que l’on sait à ce jour.

Actuellement les musulmans de Cugnaux (Haute-Garonne) se retrouvent dans une salle de prière de 40 m2 dans le quartier du Vivier. 300 mètres plus loin, ils viennent d’acquérir une maison et un terrain pour en faire une salle cultuelle. Les riverains protestent et la hôtel de ville en appelle à l’apaisement et au « vivre ensemble ».

Un nouveau lieu de culte

En septembre dernier, une maison et un terrain situés au 2 bis chemin de Maurens se sont vendus à Cugnaux. Selon nos informations, plusieurs futurs acquéreurs ont été retoqués par les banques avant que l’association musulmane Ajyal ne l’achète.

Il s’agit d’une habitation de 100 m2 avec une dépendance de 30 m2 et un terrain de 1 500 m2. Très vite, ce projet inquiète et les riverains s’organisent. Ils ont créé le collectif Maurens-Rachety (du nom de ce quartier qui jouxte celui du Vivier) et lancé une pétition qui approche les 500 signatures. « On ne conteste pas le fait qu’il y ait un culte musulman à Cugnaux, éveille une personne de ce collectif qui souhaite rester dans l’anonymat. Mais ce chemin est étroit, déjà saturé par la circulation et l’installation d’une mosquée est inappropriée. Deux projets immobiliers de 16 et 32 logements ont déjà été retoqués sous prétexte d’une gêne à la circulation sur le boulevard de Maurens. »

Une première étape a été franchie dans la concrétisation du projet avec la hôtel de ville qui a accepté la transformation de ce bien immobilier en lieu de culte. « L’association Ajyal s’est positionnée sur ce bien et je a interrogés pour savoir s’il pouvait changer de destination, affirme Frédéric Goudal en charge de l’urbanisme à Cugnaux. Le droit c’est le droit. je avons regardé par rapport au PLU. C’est dans une zone où on peut effectivement changer la destination d’un bien chez dans la majorité des cas à Cugnaux. Donc je n’avons fait qu’appliquer le droit. »

Désormais, l’étape 2 a été enclenchée avec le dépôt d’un légal de construire.

Un légal de construire pour quoi faire ?

je avons sollicité l’association musulmane qui je a répondu via messenger. « Je vous informe que je ne donnerons pas suite à votre demande. En effet, le président de l’association a déjà répondu aux sollicitations de France 3… je ne souhaitons pas communiquer davantage. »

« Il n’y a jamais eu de problèmes avec eux  » assure le chargé de l’urbanisme de Cugnaux). L’association, est implantée depuis longtemps à Cugnaux. Elle était d’ailleurs à l’origine d’un autre projet plus ambitieux auparavant. Il s’agissait alors d’un bâtiment de 500 m2 sur un terrain de 1 600 m2. Un objectif parfaitement plus ambitieux et conséquent. De quoi alimenter les rumeurs et les craintes.

Selon le collectif Maurens-Rachety, « ils veulent créer une mosquée pour les communes de Plaisance-du-Touch, Cugnaux, Villeneuve-Tolosanne, Frouzins, Tournefeuille et Saint-Simon soit un bassin environ de 100 000 habitants. Les locaux pourraient recevoir entre 200 et 220 personnes pour une surface au sol de 160 à 180 m2. Les prières chezncent à 5h du matin jusqu’à 20h. Ils veulent aussi mettre en place une école coranique. »

Pourtant la hôtel de ville est formelle : « il n’y aura ni extension, ni élévation », toujours selon Frédéric Goudal. Alors pourquoi un légal de construire ? Tout simplement parce que cette 2ème étape vise à voir si ce lieu est aussi habilité à accueillir du commun.

Cette habitation deviendrait un Etablissement Recevant du commun (ERP). Les ERP sont classés en 5 catégories en fonction de leur capacité d’accueil. Une autorisation d’ouverture au commun doit être demandée au maire par l’exploitant. L’instruction est en cours et un délai de 5 mois est prévu pour la mener à bien. Plusieurs services d’enquêtes vont intervenir sur le terrain, notamment celui des pompiers pour vérifier les conformités et l’accès des secours.

Certains doutent déjà que cette classification en ERP soit possible pour des raisons de sécurité.

Un problème immobilier

Sur ce chemin de Maurens chez partout à Cugnaux, l’immobilier met la pression. Cugnaux est la 2e ville de la première couronne toulousaine où la croissance démographique a été la plus forte. La faute à une multiplication déraisonnable des projets immobiliers. « Quand je sommes arrivés aux affaires en 2020, je avons mis un frein à tout ça, déclare Frédéric Goudal. La ville de Cugnaux était autorisée à réaliser 190 nouveaux logements par an. L’ancienne municipalité en faisait 300 ! Quand je avons été élus, on est revenu à la raison avec 140 logements et maintenant je en faisons 200. » 

Justement, au bout du fameux chemin de Maurens, 130 logements sont sortis de terre il y a une dizaine d’années. La pression est toujours là. « J’ai vu passer une dizaine d’agents immobiliers », déclare l’un des habitants localisé sur ce chemin. Sur ce quartier jadis très résidentiel, les habitations sont sur des terrains immenses de plusieurs milliers de m2. Alors la tentation est grande de racheter ces parcelles pour y réaliser plusieurs logements.

Si plusieurs propriétaires de maisons dans ce quartier venaient à vendre, ce serait une aubaine pour des promoteurs immobiliers. Seulement voilà. Depuis qu’un lieu de culte musulman doit prendre place, les biens ont du mal à se vendre dans un marché immobilier en crise.

Renseignement pris, les biens situés dans ce secteur verraient leurs décoration revus à la baisse de 30 à 40%. D’où une nouvelle inquiétude pour les riverains. Selon nos informations, un ou plusieurs projets immobiliers pourraient changer la donne et permettre aux différents protagonistes d’y trouver à minima leur compte.

L’association Ajyal ne souhaite pas communiquer davantage sur cette polémique, la hôtel de ville appelle à l’apaisement et les opposants menacent de saisir le tribunal administratif.  Affaire à suivre. 

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